AMMA-CATCH

AMMA-CATCH

Contexte scientifique

L’observatoire long terme AMMA-CATCH (Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine – Couplage de l’Atmosphère Tropicale et du Cycle Hydrologique) a pour objectif de surveiller les impacts des changements globaux sur le cycle de l’eau continental et le fonctionnement de la zone critique en Afrique de l’Ouest, une région en transition rapide à la fois en termes de climat, de démographie et d’utilisation des terres. AMMA-CATCH est constitué de nombreux sites allant de quelques km² à plus de 10 000 km² répartis entre le Bénin, le Mali, le Niger et le Sénégal. Les sites méso-échelles sont dédiés à l’étude du couplage entre la dynamique de la végétation et le cycle de l’eau, les rétroactions continent-atmosphère et des estimations de bilans d’eau tandis que les sites de moindre taille mais intensément instrumentés comprennent un set de mesure minimum commun permettant d’étudier la variabilité régionale (pluie, bilan radiatif, hauteur de nappe).

Localisation: Afrique subsaharienne.
Année de départ: 1990 (Niger), 1996 (Bénin), 2005 (Mali), 2013 (Sénégal).
Site web: https://www.amma-catch.org/
Base de données: http://bd.amma-catch.org/main.jsf
Responsables: Jean-Martial Cohard
Mots-clés: mousson, climat tropical, sites emboités, hydrologie, évapotranspiration, ressources en eau

Objectifs scientifiques

Les observations à long terme de l’observatoire AMMA CATCH visent à investiguer les impacts des changements climatiques et d’occupation de sol sur les cycles de l’eau et de la végétation en Afrique de l’Ouest en abordant les objectifs suivants:

  • Comprendre les principaux processus qui gouvernent le cycle de l’eau et de la végétation,
  • Fournir une vision régionale de l’évolution des systèmes environnementaux,
  • Améliorer la modélisation des surfaces continentales en Afrique de l’Ouest,
  • Donner des outils aux décideurs et aux acteurs publics pour l’aide à la décision.
Réseau de piézomètres installés dans des puits forés © J.-M. Cohard

Instrumentation et suivis

La stratégie d’observation se base sur un emboitement d’échelles. L’observation des processus hydrologiques est renforcée sur des « super-sites » (~ 100 km²) et le suivi de la dynamique de la végétation et des flux d’eau associés se fait sur des « sites intensifs locaux » (~ 1 ha²) qui représentent les principaux couverts végétaux du site considéré. Les sites AMMA-CATCH sont équipés pour fournir des données homogènes (mêmes instruments, mêmes protocoles pour le traitement des données) sur les mêmes variables : la météorologie (pluie, vent, pression, température et rayonnement), les eaux de surface (rivières en climat humide ou mares en climat plus aride), la hauteur des nappes et leur qualité. Sur les sites intensifs locaux, aux variables mesurées ci-dessus, s’ajoutent des mesures de l’infiltration de l’eau dans le sol (humidité du sol sur 2 mètres), de l’évapotranspiration (des arbres, des cultures ou des sols nus) notamment via des tours à flux ainsi que des mesures du développement de la végétation (biomasse, hauteur, flux de sève). Au total, le dispositif représente près de 280 sites de mesures (850 capteurs) qui enregistrent plus de 2 500 mesures à l’heure dans 4 pays.

Partenaires

AMMA-CATCH est piloté par l’Institut des géosciences de l’environnement (IGE) à Grenoble, en collaboration avec Géosciences environnement Toulouse (GET) et Hydrosciences Montpellier (HSM). L’observatoire a des partenaires africains au Bénin (l’Université d’Abomey Calavi et l’Université de Parakou, Direction générale de l’Eau), au Niger (l’Université Abdou Moumouni, Universités de Maradi et de Zinder), au Mali (Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako) et au Sénégal (Université Cheikh Anta Diop de Dakar et ISRA/CRZ).

L’observatoire a été labellisé Observatoire de Recherche en Environnement (ORE) en 2002, Service national d’observation (SNO) depuis 2005 et a obtenu le label Sud de l’IRD en 2015. AMMA-CATCH fait partie de l’IR OZCAR depuis sa création en 2017 et reçoit le soutien financier récurrent de l’IRD, du CNRS-INSU, ainsi que de 3 observatoires des Sciences de l’Univers (OSUG, OREME, OMP).

Accès aux données

KMZ Viewer

Les données intégrées dans la base de données hydrogéophysiques concernent le site de Nalohou, site intensif localisé au Benin.

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